Ursula von der Leyen fait l'objet d'une enquête de la justice allemande<!-- --> | Atlantico.fr
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La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
©FREDERICK FLORIN / AFP

Pfizergate

Le Pfizergate jette une ombre sur la candidature de Mme von der Leyen à la réélection.

Tristan Vanheuckelom

Tristan Vanheuckelom

Tristan Vanheuckelom est un journaliste belge et auteur pour The European Conservative. 

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Un procureur examine les allégations de corruption concernant la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et son achat douteux de 1,8 milliard de vaccins COVID-19 de Pfizer.

Interrogé par les médias, le parquet de Mönchengladbach a confirmé la nouvelle dans une exclusivité de Junge Freiheit. Cette nouvelle fait suite à l'annonce, début avril, de l'ouverture d'une enquête par le Parquet européen (OEPP) sur des allégations de corruption et de destruction de preuves.

Le scandale du "Pfizergate" dure depuis le début de l'année 2022, lorsqu'il a été révélé que Mme von der Leyen avait négocié en privé un accord pharmaceutique d'une valeur estimée à 35 milliards d'euros - un chiffre officiel n'a jamais été publié - par le biais de messages textuels avec le PDG de Pfizer, Albert Bourla. Par la suite, elle a prétendu avoir effacé tous les messages pour des "raisons de sécurité".

De graves questions de conflit d'intérêts ont été soulevées lorsqu'il a été révélé que son mari, Heiko von der Leyen, était à la tête de la société de biotechnologie américaine Orgenesis, qui s'était associée à Pfizer pour l'aider à développer et à tester le composant ARNm de son vaccin, ce qui a remis en question sa neutralité en la matière.

L'enquête allemande n'est intervenue qu'après l'insistance du consultant en gestion et entrepreneur Michael Immel qui, avec d'autres, avait déposé une plainte pénale contre le chef de la Commission européenne en mai 2023.

Cette plainte a toutefois été rejetée dans un premier temps par le parquet de Mönchengladbach. M. Immel a tenté de faire annuler cette décision par le parquet de Düsseldorf, qui lui a donné gain de cause. Par la suite, les autorités de Mönchengladbach ont été chargées de mener une enquête.

Quelle que soit l'issue juridique de l'affaire von der Leyen, les choses sont loin d'être roses pour la commissaire en chef. Les élections européennes du 9 juin, qui approchent à grands pas, devraient voir le contingent parlementaire souverainiste progresser de manière substantielle, ce qui compromettrait l'ambition de Mme von der Leyen de redevenir présidente de la Commission européenne.

Mme von der Leyen n'en est pas à son premier scandale. En mars 2016, elle a survécu à une enquête formelle de l'école de médecine de Hanovre, suite à des révélations selon lesquelles plus de 40 % des pages de sa thèse de doctorat contenaient des cas de plagiat.

Cet article a été initialement publié sur The European Conservative.

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